27 compose sa musique et écrit comme il avance dans la vie : sans filtre, à l’instinct, en autodidacte exigeant. C’est dans cette énergie qu’il livre un premier EP personnel et vivifiant comme un coup de foudre. Il aurait pu être tenté d’avancer masqué. Éluder les dix années de scène avec le groupe “PPFC” avec lequel il se produit jusqu’en 2013. Il ne le fera pas. Car c’est avec lui qu’il a touché à quelque chose d’essentiel : l’ivresse de la scène, le pouvoir salvateur de l’écriture.
Arrangé par Alexis Campet (Volo, Oldelaf), masterisé par Benjamin Joubert, l’album est placé sous le signe du 27, le chiffre fétiche de son compositeur. “L’universel de chacun est universel”, disait Ionesco. Voilà tout le miel de ces chansons qui puisent dans l’expérience, l’inspiration. L’amour sur le morceau “Si tu l’oses”, la trahison dans “Sous le Saule”, l’addiction évidemment dans “Get 27”, la gratitude de “Rendez-moi”. Six titres en tout, tels un coup d’œil saisissant dans le rétro de la vie.
Virginie Fauvel