// Site officiel du Prix Georges Moustaki qui récompense l’album indépendant et/ou autoproduit de l’année.
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Le premier album d’Achille « Iris » est sorti le 3 mars 2017 sous le label Le Furieux, distribué par L’Autre Distribution.
On la connaissait sous le nom de Donia Berriri comme pianiste, claviériste et saxophoniste (notamment aux côtés de Camélia Jordana -pour qui elle a signé le titre « Illégale » sur son dernier album- Nosfell, L, plus récemment dans les spectacles de Pierre Notte au Théâtre du Rond Point, ponctuellement aux côtés de Rodolphe Burger…). Certains savaient aussi qu’elle avait déjà publié un recueil de poésie (L’inconnu cardinal, paru en 2015 aux Editions du Cygne, notamment lu le 22 novembre 2016 à la Comédie-Française dans le cadre du Grenier des poètes).
On la découvre aujourd’hui auteure, compositrice et interprète d’un répertoire singulier, qui emprunte tout à la fois aux luxuriances harmoniques de Debussy (dont le pseudo « Achille » et la chanson éponyme sont des hommages directs) et aux sonorités actuelles : mélange de piano acoustique, de claviers analogiques et d’électronique.
Des textes qui évoquent l’âpreté du monde actuel (« L’apatride », « J’ai fui »), la mélancolie post-attentats (« J’oublie », interprétée en duo avec Nosfell), mais aussi des rêveries atemporelles (« Au pied de mon figuier », « Venise », « Elixir »), ou encore des histoires d’amour poignantes (« Le cœur en berne », « Il et Elle »).
Le temps d’un hommage à Nina Simone (« Nina ») ou à sa ville natale (« Paris »), Achille nous fait entendre une voix nette, pleine, un don certain pour des mélodies raffinées et inattendues. Les influences sont multiples (de Debussy à Lhasa en passant par Björk, Jeanne Lee, Bill Evans…) et l’on perçoit autant d’orientalismes qu’affectionnaient nombre de compositeurs du début du vingtième, influence majeure d’Achille, qui ressurgissent au détour d’une harmonie, d’une inflexion de voix, comme une preuve évidente et inconsciente d’un mélange de cultures et d’Histoire, parfaitement accompli. On n’est alors pas surpris de l’entendre reprendre des chansons traditionnelles arabes au milieu de son répertoire entièrement écrit en français.
Elle a commencé à se produire en solo en 2012, a fait de nombreuses premières parties (essentiellement de Camélia Jordana, mais aussi de Brigitte Fontaine, Ala-Ni, Judith Chemla, Estelle Meyer…). Elle travaille désormais en duo avec le guitariste et batteur Thomas Caillou.
